Rambervillers : l’autopsie du corps de la petite Rose révèle qu’elle n’a pas été violée
Le procureur de la République d’Épinal, Frédéric Nahon, apporte les premiers éléments concernant le meurtre de la fillette de 5 ans à Rambervillers, dans les Vosges.
Le 25 avril 2023, une fillette de 5 ans nommée Rose a été enlevée puis tuée à Rambervillers, dans les Vosges. Les caméras de surveillance confirment que l’adolescent a approché l’enfant au niveau d’un square situé à proximité du domicile familial, avant de l’emmener dans son appartement sans violence physique sur la voie publique. Le corps a été retrouvé moins d’une heure plus tard dans l’entrée du logement.
Le mis en cause, qui a fait usage de son droit au silence pendant la garde à vue, a été placé en détention provisoire pour meurtre sur mineur de 15 ans. Les résultats de l’autopsie du corps de la fillette qui a eu lieu ce vendredi matin, à l’Institut médico-légal de Nancy, révèlent qu’elle n’a pas été violée.
Il convient également de noter que le suspect est déjà sous le coup d’une mise en examen depuis février 2022 pour des faits de séquestration, viols et agressions sexuelles sur deux jeunes garçons de 11 ans dans une forêt à proximité de Rambervillers. Il suivait jusqu’ici une activité quotidienne dans le domaine de la cuisine à Rambervillers et avait une obligation de soins et de formation dans le cadre de son suivi par la protection de la jeunesse après sa remise en liberté d’un centre éducatif fermé. Les éducateurs du centre avaient d’ailleurs constaté une évolution positive de son état et une expertise psychiatrique avait conclu à l’absence de troubles mentaux. Cependant, une nouvelle expertise psychiatrique réalisée durant sa garde à vue conclut une altération du discernement et une dangerosité pour les autres. En revanche, face aux enquêteurs, il n’aurait pas tenu de propos délirants ou fait état de gestes faisant penser à des troubles psychiatriques.
L’adolescent et sa mère vivaient dans deux appartements différents à Rambervillers, le lieu du crime n’étant pas le lieu de résidence principal. Les objets retrouvés dans l’appartement et le téléphone de l’adolescent sont en cours d’analyse. 25 personnes ont été auditionnées.
La famille de la petite Rose vit dans le secteur de Metz et possède une résidence secondaire à Rambervillers. Le suspect encourt la réclusion criminelle à perpétuité devant le tribunal pour enfants, mais la peine maximale est réduite à 20 ans du fait de sa minorité.
Une marche blanche est organisée ce samedi 29 avril à 13h devant le domicile des parents de la fillette, rue du Cheval Blanc à Rambervillers. Les participants sont invités à s’habiller en rose en hommage à la petite Rose.