Pierre CASTOR 10.01.2025 : Pourquoi les célèbres lettres géantes d’Hollywood n’avaient rien à voir à l’origine avec le cinéma ?

Ah, les lettres géantes d’Hollywood ! Symbole incontournable du cinéma américain… ou pas ! Eh oui, à l’origine, ces lettres n’avaient rien à voir avec les projecteurs et les tapis rouges. Petit voyage dans le temps, direction 1923.
À l’époque, il n’y avait pas 9 lettres, mais 13 : « Hollywoodland ». Ce n’était pas une ode au 7e art, mais une publicité immobilière géante pour vendre des maisons dans un quartier huppé. Et quand on dit « géante », on ne plaisante pas : 15 mètres de haut, 9 mètres de large par lettre, et 4.000 ampoules pour les rendre visibles depuis l’autoroute, même la nuit.
Mais voilà, cette réclame ne devait rester qu’un an et demi… sauf que personne n’a voulu payer pour démonter le panneau. Résultat : il tombe en ruine, avec même le « H » qui s’écroule. En 1949, la ville de Los Angeles prend les choses en main, mais pour faire des économies, elle enlève le « Land » et les ampoules. « Hollywood » est né, devenant ainsi le symbole de l’industrie cinématographique américaine.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Dans les années 1970, le panneau est à nouveau en piteux état : un « O » est à moitié mangé, un autre s’est carrément fait la malle. De loin, on lit « Hullywod »… Heureusement, des stars viennent à la rescousse. En 1978, Alice Cooper financera le nécessaire !
Depuis, les lettres sont classées monument historique et hyper surveillées. Mais ça n’empêche pas les petits malins de s’amuser avec ; En 1976, les « O » deviennent des « E » pour écrire « Hollyweed » – un clin d’œil à la dépénalisation du cannabis. En 2021, le panneau affiche « Hollyboob » pour sensibiliser à la lutte contre le cancer du sein. En 2024, on peut y lire HOLLYCASTOR pour la défense de ces petits animaux essentiels à notre éco-système.
Désormais, inutile de tenter votre chance : ces lettres de 15 mètres sont sous haute sécurité, 24h/24. Si vous approchez d’un peu trop près, c’est 250 euros d’amende et une rencontre pas très glamour avec la LAPD, la Police de Los Angeles.