#478 – MÉNÉLIK – BYE BYE

MÉNÉLIK – BYE BYE

MÉNÉLIK – BYE BYE

Nous sommes en juin 1997 et l’un des plus gros tubes du hip-hop français s’apprête à débouler dans les boites de nuits et dans les playlists des radios.

Sous forme de dialogue amoureux qui vire à l’embrouille, « Bye Bye » raconte une histoire de rupture. Derrière ce titre ? Ménélik alias Albert Tjamag, rappeur qui vient de mettre tout le monde d’accord avec « Tout baigne » et « Quelle aventure » tous deux issus de l’opus « Phénomenelik » l’année précédente.

Ce titre annonce la démocratisation du rap français, et des artistes comme Doc Gyneco, Sinik, Rohff ou Diam’sfont leur apparition. Côté chiffres, « Bye Bye» squattera la 5e place des classements et se verra certifié disque de platine.

La voix féminine est celle de la rappeuse chanteuse Imane D mais la maison de disques a préféré mettre en avant une autre artiste.

En 1996, Medina a 20 ans, elle est étudiante, habite à saint Denis, et se fait repérer dans une soirée open mic. Elle rencontre Albert, plus connu sous le nom de Ménélik qui lui propose d’enregistrer un morceau. 

Quelques semaines après l’enregistrement, elle apprend qu’il y a des départs chez Sony la maison de disque avec laquelle elle a signé son contrat. Et dans la foulée, elle découvre qu’un clip a été tourné avec sa voix mais sans elle. Le fameux clip dans lequel on retrouve Mouss Diouf, Bambi Cruz, MC Solaar, Julia Chanel, KaMel, ou encore Charlie (de Charly et Lulu). Et pour la partie féminine, c’est l’artiste Myas qu’on voit dans le clip et non Imane D.

Ni la maison de disques ni Ménélik ne répondent à ses coups de fils. Mais elle trouve la force de se battre dans les règles. Un ami lui prête de l‘argent pour payer un avocat. Médina attaque Sony pour entre autre usurpation d’identité. Le procès dure un an, et c’est inédit le moucheron face au dinosaure, comme elle dit, remporte le procès.

Une forme de reconnaissance.

Ménélik
Imane D
Myas et Ménélik