MICHEL POLNAREFF – LETTRE A FRANCE
MICHEL POLNAREFF – LETTRE A FRANCE
1972, Michel Polnareff est une immense star. Il ne regarde pas à la dépense. Pour s’épargner une fastidieuse gestion financière, le chanteur a engagé un homme de confiance auquel il a laissé le soin de manager sa fortune.
À cette époque il décide de provoquer en posant fesses nues sur l’affiche de son concert à l’Olympia. Pari perdant : Polnareff est taxé d’attentat à la pudeur, ce qui lui vaut un procès au terme duquel il est condamné à payer une amende de 6 millions d’anciens francs, soit environ 9 000 euros.
Michel Polnareff s’acquitte de l’amende, tout en la déclarant injuste. Simultanément, il découvre que son homme d’affaires s’est joué de lui, qu’il n’est ni propriétaire de sa luxueuse maison, ni de sa Rolls. En fuite, son homme de confiance lui a tout volé, le laissant ruiné. Michel Polnareff a beau plaider la bonne foi, il risque la prison pour ses arriérés d’impôts et se retrouve face à une opinion publique qui le condamne, loin de croire à ses dénégations.
Michel Polnareff, en banqueroute et menacé d’emprisonnement, décide de fuir. Il s’envole pour la Californie, déterminé à refaire sa vie aux États-Unis. Mais Michel Polnareff a le mal du pays.
Michel Polnareff reçoit de son auteur une chanson qui correspond parfaitement à son état d’esprit, une déclaration que l’on peut lire comme celle à une femme ou celle à son pays. Sorti en 1977, le single baptisé « Lettre à France » devient un tube dans l’Hexagone, s’écoulant à 840 000 exemplaires.
Considérée aujourd’hui comme l’une de ses plus belles ballades, cette chanson le réconcilie avec son public et lui donne l’envie de rentrer. Michel Polnareff revient en 1978 pour assister à son procès, au terme duquel son innocence est reconnue, bien qu’il reste encore redevable à l’administration fiscale française.