Harcèlement chez Vosgelis : Enquête en cours après signalement de l’inspection du travail

À la clôture de l’année dernière, une série de dénonciations de harcèlement par plusieurs témoins auprès du CSE de Vosgelis a initié un droit d’alerte. Mais depuis, peu de progrès tangibles n’ont été enregistrés. Le seul développement notable est l’intervention de l’inspection du travail, qui a rapporté les faits au procureur de la République d’Épinal, déclenchant ainsi une enquête. Pour l’heure, aucune plainte formelle n’a été déposée, alors que les démarches internes de l’entreprise pour mener une enquête sont bloquées dans une bataille juridique entre la direction et le CSE.

Un nouvel épisode a marqué le tribunal judiciaire d’Épinal ce mercredi. Quatre mois plus tôt, le CSE avait saisi les prud’hommes, qui ont ordonné en avril à Vosgelis de lancer une enquête conjointe supervisée par toutes les parties concernées. Cependant, avant même le verdict, le CSE a organisé une réunion le 21 mars pour nommer un expert, excluant toute consultation préalable de l’employeur. Ce conflit a mené à une nouvelle confrontation judiciaire, Vosgelis contestant l’urgence et les détails de cette expertise, coûtant 80 000 € pour 23 jours, avec 44 entretiens individuels et 37 collectifs prévus.

En ce qui concerne les allégations de harcèlement, l’avocat de Vosgelis, Me Diego Parvex, les a réfutées comme étant principalement des perceptions subjectives de faits anciens, sans preuve de risques graves actuels. D’un autre côté, l’avocat du CSE a décrit une atmosphère de travail teintée de connotations sexuelles, en particulier pour les femmes, citant plusieurs exemples de comportements inappropriés attribués au directeur général Fabrice Barbe, comme l’attribution de surnoms basés sur l’apparence physique et des scénarios de communication interne controversés, incluant des références à des films érotiques et des mises en scène impliquant des objets sexuels.