54 : La Cité du Faire vous ouvre ses portes ce week-end !
La Cité du Faire, située à Jarville-la-Malgrange, vous ouvre ses portes ce week-end, à l’occasion des Journées Européennes des Métiers d’Art.
La Cité du Faire vous ouvre ses portes ce week-end !
Habituellement fermé au public, ce lieu dédié aux métiers d’art, s’intégre dans le programme des Journées Européennes des Métiers d’Art, événement piloté par l’Institut pour les Savoir-Faire Français.
Ces journées vont se tenir ce week-end partout en France, comme à Jarville-la-Malgrange.
La Cité du Faire est un manufacture de proximité, où de l’artisanat d’art (implantation d’entreprises, mutualisation d’outils…) est développé. Des activités de la recyclerie créative et ses enjeux écologiques, sociaux, créatifs sont également abordés.

Les ateliers où travaillent les artisans d’art seront ouverts et au programme : des animations, des rencontres et des visites.
Monique Manoha, chargée de développement de la Cité du Faire, tiers lieu de production à Jarville-la-Malgrange décrit les pôles présents sur place.
Rendez-vous demain et ce dimanche 6 avril au 16 avenue de la Malgrange à la Cité du Faire pour découvrir ces trois pôles.
Au programme : animation, rencontre et visites commentées.
Les Journées Européennes des Métiers d’Art : qésaco ?
Les Journées Européennes des Métiers d’Art sont un événement unique en France et à l’international à destination du grand public pour découvrir les métiers d’art de sa région.
Pour ce premier weekend d’avril 2025, La Cité du Faire offre diverses possibilités de découverte à destination d’adultes et d’enfants : ateliers d’initiation, démonstrations de savoir-faire, visites du tiers lieux – La Cité du Faire et de la recyclerie La Benne Idée, conférences par les artisans, ouverture des ateliers, ouverture de la boutique de la recyclerie La Benne Idée par exemple.
Cette parenthèse hors du quotidien offre aux visiteurs une possibilité de rencontre avec des créateurs de leur région, un moment chaleureux et magique pour partager le riche univers des artisans d’art d’aujourd’hui.
Le Grand Est, une région riche en métier d’art, avec un savoir faire important
Beaucoup de petites et moyennes entreprises y sont implantées. Elles produisent des meubles, du verre, du textile. Mais certaines peinent à recruter de la main d’oeuvre qualifié.
Monique Manoha, chargée de développement de la Cité du Faire, tiers lieu de production à Jarville-la-Malgrange développe ce point.
Un appel à la jeunesse
Vous pourrez découvrir les ateliers où travaillent les artisans d’art. L’occasion de faire découvrir aux jeunes ces métiers divers et variés.
Monique Manoha, chargée de développement de la Cité du Faire, tiers lieu de production, lance un appel à la jeunesse.
Entretien avec Monique Manoha
Monique Manoha (MM) : « Bonjour, Monique Manoha, je suis chargée de développement de la Cité du Faire, tiers lieu de production à Jarville-la-Malgrange. »

Pourquoi les portes de la Cité du Faire ne sont pas ouvertes au public ?
MM : « Moi, je ne fais pas visiter mon bureau. Je pense qu’aucun de nous n’a envie de ça.
Ce sont des métiers qui sont très attirants, donc on a envie de les voir. Mais ce sont avant tout des porteurs de projets d’entreprise. Donc le temps qu’ils passent à accueillir des gens, les rencontrer, c’est du temps qu’ils ne passent pas à produire. Et, ils ne vivent que s’ils produisent.

Et puis après, ce sont aussi des questions de sécurité. Il y a des machines outils dangereuses, des produits qui peuvent être très toxiques. On ne visite pas aisément une entreprise. »
L’objectif de ces Journées Européennes des Métiers d’Art, quel est-il ?
MM : « Il y a plusieurs choses.
Pour nous, c’est de se faire connaître. Même si maintenant, on commence à beaucoup parler de nous à l’échelle de la métropole, c’est toujours bien de rencontrer aussi nos publics, qui sont souvent frustrés parce qu’on est fermé au public. Donc là, ils ont le droit de venir nous visiter.
C’est aussi de faire connaître les métiers, les statuts professionnels, les types de débouchés de ces métiers d’art.

Et puis, dans le même temps, on peut aussi informer les gens sur les parcours de formation pour aller vers ces métiers-là, présenter aussi tout l’accompagnement qui existe autour de la notion d’entrepreneuriat dans les métiers d’art.
On a également des invités spéciaux qui sont des vanniers. Ils vont venir faire de la vannerie grand format, donc ils vont être en démonstration.
Et il y aura quelques petites surprises autour de casques à réalité virtuelle. »
Est-ce qu’il y a d’autres animations et visites de prévues ?
MM : « Le samedi et le dimanche matin, on fait des visites commentées de la Cité du Faire. Mon collègue s’occupe du samedi, et puis moi le dimanche. Il y en a deux programmées, c’est 10h30 et 11h30.

J’encourage les gens à venir sur ces temps-là. Ils peuvent éventuellement réserver leur place via la plateforme Hello Asso « La Cité du Faire ».
Lors de ces visites commentés, on va vous parler de ce projet, pourquoi l’avoir implanté à Jarville, avec quel objectif. »
La Cité du Faire est un projet qui a été réfléchi depuis plusieurs années
MM : « La Cité du Faire n’est pas née simplement d’un rêve fou, c’est la suite d’une trentaine d’années de travail à l’échelle de la région Grand Est autour des filières métiers d’art, autour de la formation vers les métiers d’art.
Aujourd’hui, on forme des gens et ils peinent à trouver des espaces où s’installer. On connaît la pression foncière pour des espaces de travail, et pour aussi ramener ces activités en cœur de métropole.

J’ai eu la chance de naître dans une petite ville – le siècle dernier, on va dire – où ces métiers étaient encore visibles. Aujourd’hui, un enfant, même s’il avait envie, il ne sait même pas que ces métiers-là existent, puisqu’on ne voit plus ces métiers, on ne voit plus les artisans. Il n’y a plus d’ébénistes en centre-ville, on ne sent pas les odeurs des ateliers. Comment on peut imaginer aller vers ces métiers-là, si on ne sait même pas qu’ils existent en fait ? »
C’est un projet qui est né il y a peu. Pouvez-vous nous l’expliquez ?
MM : « On partait de très loin, puisque le bâtiment qu’on occupe, qui est quand même une surface de 4000 m², était non-connecté à l’eau et à l’électricité.
Le projet de la Cité du Faire est né en 2020-2021. La partie Recyclerie Créative s’est installée fin 2021.
En 2022, on a été lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt Manufacture de proximité. On a fait des gros travaux qui ont permis qu’on ait l’eau, l’électricité, et on a installé les artisans d’art à partir de l’été 2023.

Il faut imaginer que le projet a pour ambition, à terme, d’avoir 50 à 60 artisans implantés.
Mais, on doit se lancer dans des grosses campagnes de travaux pour permettre leur installation.
Aujourd’hui, ils sont 22 artisans d’art. À la fin de l’été, normalement, ils devraient être 25.
Et puis après, on va un peu s’arrêter, puisque dans les locaux actuels, c’est difficile d’en rentrer plus, sans se lancer déjà dans des gros travaux. »
Et, pour finir, vous avez noué des partenariats.
MM : « En effet, on est un lieu qui développe un certain nombre de partenariats.
Un de nos partenariats, c’est avec l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy.

On a aussi un des lieu de cours de l’École d’architecture, ce qui est très intéressant d’un point de vue professionnel, puisque se côtoie dans le même lieu des architectes, de futurs architectes, des artisans, des gens en insertion au sein de la Benne à Idées.
On fabrique plein de choses qui sont porteuses d’avenir. »
