Un CAP horlogerie va ouvrir dans la région à la rentrée 2025

En France, il n’existe que trois écoles d’horlogerie et elles forment environ 500 personnes par an.

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L’ouverture de ce CAP horlogerie est une première dans notre région. Il ouvrira à Bar-le-Duc et permettra de devenir horloger ou pendulier en préparant un CAP en un an, en apprentissage. Il est proposé par l’Horlogerie des Ducs, en partenariat avec l’ensemble scolaire Jean-Paul-II et le campus des métiers Saint-Nicolas. Il est destiné aux bacheliers et se concentrera sur les matières techniques et professionnelles. Le recrutement se fait en post-bac, il est donc nécessaire d’être titulaire de son Baccalauréat.

Quoi de prévu au programme du CAP horlogerie ?

Les étudiants apprendront les bases de la mécanique horlogère, la lecture des plans techniques, l’assemblage des pièces, l’ajustage, la maintenance et l’utilisation de tous les outils spécifiques du domaine. « Il s’agit d’un domaine de très grande précision, qui fait partie des métiers d’art » précise Annelaure Dazzi, la responsable pédagogique du site de Jean Paul II au sein du Campus des Métiers Saint Nicolas.

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Des prérequis classiques

Au delà de la nécessité d’être titulaire du Baccalauréat, Annelaure Dazzi met l’accent sur certaines qualités indispensables : « Être patient, minutieux, avoir un sens de l’observation, et puis une passion pour l’horlogerie de manière générale, pour la mécanique, et une certaine rigueur ». Du côté des inscriptions, vous pouvez directement contacter Annelaure Dazzi par téléphone au 06 82 04 55 91, lui envoyer un mail à al.dazzi@campus-saint-nicolas.fr ou bien vous rendre sur le site internet du campus juste ici.

L’apprentissage est accessible via et hors Parcoursup mais formuler un voeux d’apprentissage sur la plateforme permet d’être identifié par les établissements et d’être accompagné dans vos démarches.

Une semaine par mois à l’école, et trois en entreprise

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Les mois se découperont ainsi, avec une semaine par mois en cours et les trois autres en entreprises. Le CAP est accompagné par l’Horlogerie des Ducs. Il s’agit d’une association horlogère de Bar-le-Duc : « Son accompagnement se traduit par le réseau dont elle bénéficie dans le domaine de l’horlogerie qui est un tout petit milieu, un petit cercle » explique Annelaure Dazzi.

Elle poursuit : « C’est de par leur volonté que tout ça s’est créé. Les membres du réseau de l’Horlogerie des Ducs seront les formateurs ». Un autre soutien de taille s’est aussi positionné aux côtés du CAP. Il s’agit de la maison Pierre Lannier, horloger français depuis 1977. « Tout le matériel, le plan de travail et les machines, nous sont offerts par la maison Pierre Lannier » indique la responsable pédagogique.

Des professionnels au chevet des élèves pour le CAP… Et une 2e étape déjà, en 2026

Si le CAP permettra d’exercer le métier d’horloger après un an de formation, dès la rentrée 2026, le Campus souhaite proposer le Brevet des Métiers d’Art Horlogerie, qui est la suite logique du CAP. « Dès l’année suivante, les étudiants du CAP pourront entrer en BMA horlogerie, avec une mention complémentaire pendulier par exemple, pour exercer les métiers d’horloger ou de pendulier ». Les débouchés sont variés : horloger réparateur, artisan indépendant, technicien en maintenance horlogère, ou encore la possibilité d’être intégré dans de grandes maisons de luxe.

Une demande croissante et aucune autre formation équivalente dans le Grand Est

Comme le souligne Annelaure Dazzi, le domaine fait face à une demande grandissante mais il n’existe aucune formation similaire dans notre région. « C’est l’Horlogerie des Ducs qui a constaté cette demande grandissante, et qui fait face à des étudiants sans formations, alors qu’ils souhaitent se diriger vers ces métiers-là. Il n’y a pas assez de places dans les écoles, d’où l’ouverture de ce CAP ».

En France, il n’existe que trois écoles d’horlogerie et elles forment environ 500 personnes par an. Le CAP a besoin d’au moins six candidats pour ouvrir, et vise, dans l’idéal, une dizaine d’apprentis pour démarrer. Un entretien de motivation sur votre projet professionnel vous sera demandé.

Des propos recueillis par Juliette Schang