Grand Nancy : Une association s’oppose à la zone à faibles émissions (ZFE) pour 2025
L’association EDEN, Entente pour la Défense de l’Environnement Nancéien, estime que la ZFE imposée est trop restrictive et ne comporte pas suffisamment d’avantages.
La zone à faibles émissions va être instaurée dans la Métropole du Grand Nancy dès janvier 2025. Elle a pour objectif d’interdire progressivement aux véhicules les plus polluants de circuler. Dès 2025, les poids lourds seront concernés, puis viendront, en 2028, les autres véhicules. Un système de classement s’applique sur la base des vignettes Crit’Air.
Une mesure imposée par la loi
Si la mesure s’impose désormais par la loi à toutes les collectivités de plus de 150 000 habitants en France, l’association EDEN, Entente pour la Défense de l’Environnement Nancéien, estime que la solution choisie par la Métropole n’est pas judicieuse et comporte trop de contraintes.
La loi impose l’interdiction des poids-lourds non classés au 1er janvier 2025, sur un périmètre qui concerne au moins 50% de la population métropolitaine. Or, la Métropole du Grand Nancy va plus loin en incluant les véhicules professionnels Crit’Air 5 dans un premier temps puis en passant aux véhicules personnels Crit’Air 5 et non classés d’ici 2028.
Un projet qui risque de coûter cher
L’association EDEN dénonce également un projet qui va peser sur les finances publiques. En effet, la ZFE implique de nombreuses aides à l’achat et au remplacement des véhicules trop polluants, qui sont distribuée par l’État, la Région et la Métropole. Des aides financières élargies à la conversion seront aussi proposées. La ZFE va aussi impliquer des remplacements de signalétiques et va nécessiter des moyens humains et administratifs.
L’amélioration de la qualité de l’air pas suffisante
C’est l’argument numéro 1 de la mise en place des zones à faibles émissions : améliorer la qualité de l’air. Les impacts de la pollution sur la santé sont connus : asthme, cancer du poumon, infarctus, accidents vasculaires cérébraux, arythmies…
En France, on estime que près de 40 000 décès prématurés sont imputables aux particules fines et 7 000 au oxydes d’azote. Dans le cas de la ZFE de la Métropole du Grand Nancy, l’étude publiée par la Métropole démontre un impact moindre sur la baisse maximale des émissions de polluants du secteur routier : 4 % en 2025, 2 en 2028. D’après l’association EDEN, la qualité de l’air s’améliore dans tous les cas avec l’amélioration des moteurs…
Et des impacts socio-économiques négatifs de la zone à faibles émissions
Pour Hadrien Fournet, le porte-parole de l’association EDEN, la ZFE aura un impact sur les ménages les moins riches mais aussi les artisans ou les petites entreprises… Et toutes les personnes domiciliées en dehors de la Métropole, qui s’y rendent pour y travailler.
Aucune aide n’est d’ailleurs prévue pour les personnes qui habitent en dehors de la Métropole du Grand Nancy, ce qui, le souligne EDEN, augmente la fracture territoriale.
S’opposer ne veut pas dire renoncer
Si l’association s’oppose au projet, elle précise toutefois rester convaincue qu’il est important d’aménager notre environnement pour s’y déplacer autrement qu’en voiture.
Mais cela passe par de la place faite aux piétons, aux transports en commun, qui doivent être améliorés, aux cyclistes, et à tous les modes de déplacements actifs et doux. Pour les zones péri-urbaines, il est également important de développer l’accès au train ou les parkings relais.
Une consultation publique qui prend fin le 2 octobre
Il est encore temps d’y participer si vous ne l’avez pas encore fait. L’association EDEN y a en tout cas répondu et espère bien pouvoir en discuter avec les élus de la Métropole du Grand Nancy, dans un objectif d’avancer de façon commune.
L’article sur le projet de zone à faibles émissions de la métropole du Grand Nancy : ici.