5 hommes condamnés à de la prison ferme dans l’affaire des tirs à l’arme automatique à Besançon

Il y a du nouveau dans l’affaire des tirs à l’arme automatique datant de 2022 et 2023 dans le quartier de la Planoise à Besançon. Le cabinet du procureur de la République de Nancy nous en dit plus.

L'affaire des tirs à l'arme automatique
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Le jugement vient d’être rendu par le tribunal correctionnel de Nancy dans l’affaire relative à des tirs à l’arme automatique à Besançon au mois de janvier 2023, sur fond de trafic de produits stupéfiants.

Les 24 et 25 février 2025, le tribunal correctionnel de la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy jugeait une affaire de violences avec arme et de trafic de produits stupéfiants, suspectés d’avoir été commandités depuis un établissement pénitentiaire.

Une affaire qui débute en 2023

Le 22 janvier 2023, à 20 heures 50, des tirs en rafale à l’arme automatique avaient lieu en direction d’un immeuble rue de Fribourg, dans le quartier Planoise, à Besançon, connu pour être un important point de deal.

Plus d’une vingtaine de munitions étaient tirées.

De nombreux impacts étaient constatés sur la porte du bâtiment et sur l’ascenseur situé dans l’axe de l’entrée. Par chance, personne ne se trouvait dans le hall de l’immeuble ou dans l’ascenseur au moment des tirs. Toutefois, un mineur était légèrement blessé en prenant la fuite dans les étages.

Des luttes entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants

Les investigations menée par la Direction de Criminalité Organisé et Spécialisée (DCOS) du Doubs mettaient en évidence que les tirs avaient pour origine une lutte entre bandes pour le contrôle du point de deal.

Ils avaient été commis par un commando de plusieurs individus cagoulés circulant à bord d’un
puissant véhicule volé.

L’arme utilisée était un fusil d’assaut de type Kalashnikov. L’arme était retrouvée dans un appartement situé dans une rue voisine et utilisé pour les besoins du trafic. Outre le fusil d’assaut, les enquêteurs y saisissaient des munitions, des produits stupéfiants et du matériel de conditionnement.

Deux hommes jugés et condamnés

Un des prévenus, âgé de 20 ans et multirécidiviste, était incarcéré au moment des faits.

Il lui était reproché d’avoir mené un trafic de stupéfiants depuis sa cellule et d’avoir donné des instructions en vue des tirs du 22 janvier 2023. À l’audience, il contestait l’intégralité des faits.

Un second individu, originaire de Saint-Étienne, âgé de 40 ans, comptant de très nombreuses condamnations à son casier judiciaire, était poursuivi pour avoir tenu le point de deal pour le compte du
premier prévenu et pour avoir fait partie du commando.

Son ADN et ses empreintes papillaires étaient retrouvés dans l’appartement des trafiquants et dans le véhicule volé utilisé par le commando. Des messages retrouvés dans son téléphone étaient également l’indice d’une forte implication dans le trafic de stupéfiants et d’une participation directe aux tirs du 22 janvier 2023. Il contestait toute implication dans les faits qui lui étaient reprochés.

Les deux hommes ont été condamnés à la même peine de 12 ans d’emprisonnement. Ils ont tous les
deux fait appel de leur condamnation.

Trois autres individus condamnés à de la prison ferme

Trois autres prévenus poursuivis pour des faits notamment de trafic de stupéfiants ou de participation à
l’association de malfaiteurs ont été condamnés à des peines de quatre ans, deux ans et 18 mois d’emprisonnement.

D’autres procédures sont toujours en cours à la JIRS de Nancy pour des tirs commis à la même adresse,
rue de Fribourg à Besançon, au cours du second semestre 2022.

L’une d’elles concerne l’assassinat, le 29 août 2022, d’un adolescent âgé de 15 ans par un tireur cagoulé armé d’un pistolet automatique.