Bruno Toussaint, le maire de Saint-Dié, menacé de mort : « Je ne démissionnerai pas »
« De chez toi au cimetière, il n’y a que 8 mètres », voilà une partie du contenu de la lettre que Bruno Toussaint a reçu à son domicile.
Bruno Toussaint a révélé hier avoir été menacé de mort cet été, dans un courrier anonyme adressé à son domicile. Tapée à l’ordinateur, la lettre était accompagnée d’une douille de gros calibre, une munition de chasse, destinée au gros gibier. Des menaces de mort, un ultimatum pour démissionner, des reproches sur sa politique, mais aussi des insultes envers sa femme… Le maire de Saint-Dié-des-Vosges a révélé le contenu de la lettre sans pour autant la rendre publique. Par respect pour sa femme, dit-il, qui est violemment injuriée dans la missive.
Hors de question de se laisser faire
L’ultimatum posé dans la lettre anonyme intimait Bruno Toussaint de démissionner « avant le 30 juillet », passée cette date, les menaces de mort devenaient effectives. Mais le premier édile ne compte pas démissionner, au contraire, au micro de Magnum la Radio, il l’affirme haut et fort :
La ou les personne(s) qui ont envoyé cette lettre, si elles veulent me trouver, ce n’est pas difficile. Je suis partout à Saint-Dié, il suffit de me croiser dans la rue. Je ne me laisserai pas faire ! Je ne démissionnerai pas.
Bruno Toussaint, maire de Saint-Dié-des-Vosges
Il ira au bout de son mandat et compte, comme il l’avait précédemment annoncé, candidater à sa propre réélection en 2026, lors des prochaines municipales. Il regrette amèrement que cette lettre ait été envoyée à son domicile et vise également sa femme, qui accepte, depuis plusieurs années, que son mari soit absent du foyer pour s’investir avec énergie au cœur de la cité déodatienne.
L’enquête suit son cours
Toujours d’après Bruno Toussaint, qui a déposé plainte, l’enquête avance bien. La police et la préfète des Vosges ont été prévenus directement le 23 juillet. Mais le premier édile souhaitait garder l’affaire secrète le plus longtemps possible pour que l’enquête avance dans les meilleures conditions. Il a convoqué hier une conférence de presse exceptionnelle afin de rendre l’affaire publique, l’enquête avançant convenablement.
« De chez toi au cimetière, il n’y a que 8 mètres »
La menace de mort est claire, et complétée par « on a raté Trump à 130 m, à 8 m, on ne te ratera pas ». Dans son courrier, l’auteur dénonce la politique locale de Bruno Toussaint, sa présence et son hyper-activité sur le territoire, les zones 30,… Et insulte copieusement l’élu et son épouse.
Un événement qui n’est pas sans rappeler les menaces que l’ancien maire de Vittel, Jean-Jacques Gaultier, alors candidat à sa propre réélection aux législatives 2024, avait reçu à sa permanence, là aussi sous forme de courrier anonyme.