Décès suspects à l’hôpital de Remiremont : le cri d’alerte de l’association AJC pour elles
Après le décès de leur mère, Angélique, Jennifer et Céline accompagnent les autres plaignants pour tenter de trouver des réponses à ce qui est arrivé à leurs proches.
L’hôpital de Remiremont, dans les Vosges, continue de faire parler de lui. Le mardi 3 octobre, une douzième plainte était déposée contre l’établissement suite à un nouveau décès inexpliqué.
La direction a donc pris la décision de suspendre l’activité chirurgicale programmée, le temps d’avoir les résultats d’une enquête interne censée faire la lumière sur ces événements tragiques.
L’association « AJC pour Elles », créée par trois sœurs, Angélique, Jennifer et Céline après le décès de leur mère, souhaite porter la voix des plaignants pour tenter d’obtenir des réponses de la part de l’hôpital romarimontain, avec le soutien des avocats Nancy Risacher et David Guyon.
On pourrait parler de loi des séries dès lors que l’on aurait des décès sans cause avérée. Or, les plaignants ne cessent de pointer du doigt les négligences, les manquements et les dysfonctionnements qui peut-être ont coûté la vie de trop nombreuses victimes.
La mère d’André Paulus, admise en 2021 à l’hôpital pour deux côtes cassées, est décédée quelques semaines plus tard. Depuis deux ans, il se bat pour obtenir le dossier médical de sa mère, un « véritable parcours du combattant » afin d’en savoir plus sur sa prise en charge au moment des faits.
Ma maman était allergique à la morphine. Quand on est arrivé à l’hôpital, elle était inanimée, comme morte, à cause de la morphine.
André Paulus
L’association AJC pour elles se tourne désormais vers le ministre de la Santé pour faire la lumière sur ces affaires, afin de maintenir l’activité de l’hôpital, « mais pas au prix de trop nombreuses victimes ».