Vandœuvre-lès-Nancy : Il y a 5 ans, Maxime Chéry se donnait la mort sur son lieu de travail
L’enquête est terminée, est désormais attendue la date du procès devant le tribunal correctionnel.
Le 11 janvier 2020, Maxime Chéry, employé chez E.Leclerc Vandœuvre-lès-Nancy se donnait la mort par arme à feu sur son lieu de travail. Comme chaque année à la date anniversaire de sa mort, le syndicat de l’Union Départementale Force Ouvrière 54 et les proches de la victimes manifesteront devant l’hypermarché, demain, samedi.
L’occasion aussi de faire un point des avancées de la justice vis-à-vis des actions du syndicat. Pour Frédéric Nicolas, le secrétaire général de l’Union Départementale Force Ouvrière 54, il ne faut rien lâcher.
Une balle en plein cœur et une lettre
Maxime Chéry, 35 ans le 11 janvier 2020, s’était tiré une balle en plein cœur, vers 5h du matin, sur son lieu de travail. Une arme de poing avait été retrouvée à proximité de son corps sans vie, et dans sa poche, une lettre, dans laquelle il décrivait son insoutenable souffrance au travail, liée à du harcèlement qu’il imputait à son cadre au sein de l’hypermarché.
Un harcèlement de plus de 10 ans, qui a conduit ce salarié, employé de l’enseigne depuis 17 ans, et délégué syndical Force Ouvrière, à se suicider.
Deux mises en examen prononcées en décembre 2023
Le parquet de Nancy avait ouvert, à l’époque, une information judiciaire contre X pour homicide involontaire et harcèlement moral. Une douzaine de salariés avaient été auditionnés, mettant en exergue un cadre au management dur, parfois humiliant.
En décembre 2023, le juge d’instruction a prononcé deux mises en examen : celle de la SAS Vandis, représentée par son président et qui exploite la grande surface sous l’enseigne E.Leclerc, et celle du supérieur hiérarchique de Maxime Chéry, poursuivi pour « harcèlement moral dans le cadre du travail et homicide involontaire par violation manifestement délibérée, d’une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ».
L’enquête est terminée, est désormais attendue la date du procès devant le tribunal correctionnel. L’Union Départementale Force Ouvrière 54 rappelle qu’elle sera présente lors du procès. Frédéric Nicolas met l’accent sur l’importance, pour le syndicat, de soutenir la défense des salariés.