Emmanuel Macron, a reçu des élus qui ont été touchés par les violences urbaines
Après les violences urbaines des derniers jours, il est temps de passer à la phase de reconstruction…
Le Président annonce une loi d’urgence pour reconstruire plus vite.
Lors de la réunion qui s’est tenue à l’Élysée, Emmanuel Macron a déclaré : « Est-ce que le retour au calme est durable ? Je serai prudent, mais le pic que nous avons connu ces derniers jours est passé », selon les propos rapportés par des participants à France Télévisions. Ces élus ont été conviés à la réunion en raison des « exactions » dont ils ont été victimes lors des violences urbaines survenues après la mort de Nahel la semaine dernière. Le président de la République a souligné : « J’ai souhaité vous recevoir pour marquer le soutien, l’estime et la reconnaissance de la nation pour l’action qui a été la vôtre ces derniers jours. Si vous êtes là, c’est que vous avez été victimes, parfois, vous l’avez été de manière très directe et personnelle, vos familles et vos proches, de manière intolérable et inqualifiable. Pour beaucoup d’entre vous aussi, vos agents municipaux ont été pris à partie et vos communes ont eu à vivre la dégradation de mairies, de commissariats, d’écoles. »
Le maire de Saint-Dizier(52) Quentin Brière, et Mathieu Klein, le Maire de Nancy (54) étaient présents.
Depuis le début des émeutes, un total de 3 486 interpellations ont été effectuées
Les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 72 personnes en France dans la nuit de lundi à mardi, contre 157 la nuit précédente, selon les informations fournies par le ministère de l’Intérieur mardi matin. Les chiffres indiquent également que 159 véhicules ont été incendiés, 24 bâtiments ont été dégradés et quatre locaux de police, de gendarmerie ou de police municipale ont été pris pour cible. Le dispositif sécuritaire nocturne mis en place les jours précédents, avec un effectif maximal de 45 000 policiers et gendarmes, a été maintenu.
Les principales organisations patronales ont lancé un appel lundi au gouvernement pour la mise en place de mesures de soutien en faveur des commerçants et des entrepreneurs touchés, notamment la création d’un « fonds de secours » pour « ceux qui ont tout perdu ». Selon le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, les dégâts sont estimés à un milliard d’euros.
La région Grand Est annonce dix millions d’euros
Cette enveloppe sera répartie de manière équitable afin de soutenir la reconstruction des services publics endommagés et venir en aide aux commerçants touchés.
Ce fonds d’aide d’urgence sera soumis au vote des élus lors de la commission permanente prévue ce vendredi 7 juillet. Sur les dix millions d’euros alloués, la moitié sera consacrée à la reconstruction des services publics dégradés dans certaines communes. Les cinq autres millions seront destinés aux très petites entreprises (TPE) et aux commerçants affectés par ces violences.
La Région assure que les fonds seront débloqués « dès la semaine prochaine ».
Cette initiative vise à apporter un soutien concret aux acteurs locaux touchés par les émeutes et à contribuer à la revitalisation des services publics ainsi qu’à la relance économique des commerces impactés. La Région Grand Est prend ainsi des mesures concrètes pour accompagner les efforts de reconstruction après cette période de troubles, dans l’objectif de favoriser la reprise et la stabilité au sein des communautés affectées.