(52) : Des kits de collecte de tiques sont distribués à Chaumont

La Ville de Chaumont vous invite à collecter les tiques. Dans le cadre d’un programme scientifique, des kits de collecte sont distribués à l’hôtel de ville. L’un des objectif est de faire avancer la recherche sur ces acariens… Mais aussi de lutter contre les maladies qu’ils transmettent, dont la plus connue est la maladie de Lyme.

Depuis 2024, la Ville de Chaumont est engagée dans l’aventure One Health, qui est une approche globale de la santé humaine, animale et environnementale. « One Health est un anglicisme qui signifie une seule santé et qui est le triptyque entre la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale. Le but est d’accompagner les services de la ville dans la prise en compte de ces enjeux de santé globale. Il y a aussi un enjeu de sensibilisation à cette thématique, une seule santé, auprès de la population » précise Floriane Bussière, chargée de mission One Health pour la Ville de Chaumont.

Les tiques font partie des enjeux de la politique One Health

Les tiques, ces petits acariens, transmettent des maladies vectorielles. « Parmi les enjeux, il y a la prévention des zoonoses, qui sont les maladies transmissibles de l’animal à l’homme » ajoute Floriane Bussière. C’est ainsi que la Ville de Chaumont a souhaité travailler en collaboration avec l’INRAE, notamment son site de Nancy, puisqu’il porte un programme de recherche participative autour des tiques depuis 2017.

L’objectif est simple, collecter le maximum de tiques pour alimenter une tiquotèque. « Ce programme leur permet de suivre les agents pathogènes que l’on peut retrouver sur les tiques. Notre souhait a été de participer à en devenant ville ambassadrice et boîte aux lettres » explique Floriane Bussière. Ainsi, la Ville de Chaumont distribue des kits de collecte et met à disposition une boîte aux lettres sur le parvis de l’hôtel de ville afin de collecter les échantillons et de faire des envois groupés.

Que retrouve-t-on dans ces kits tiques ?

« Dans les kit, on retrouve un premier sachets avec trois tires-tiques, de trois tailles différentes. Ils permettent de collecter n’importe quel tique. Il y a aussi un tube qui permet de recueillir le tique une fois qu’il a été retiré, et une petite carte explicative du programme CITIQUE de l’INRAE » détaille Floriane Bussière.

Les kits sont à retirer directement à l’hôtel de ville, auprès des agents d’accueil. Ils sont financés par la Ville de Chaumont. l’INRAE a la possibilité de mettre à disposition les tubes de collecte gratuitement, mais pour le lancement de l’action, la Ville de Chaumont a souhaité subventionner la partie tube. « Par contre, c’est bien la Ville qui a acheté les trois tire-tiques, ça représente un investissement à hauteur de 400 € pour les 200 premiers kits » achève Floriane Bussière.

La sensibilisation passe aussi par des panneaux installés dans les chemins

Pour banaliser les chemins et accompagner cette collecte, différents panneaux ont été installés dans des espaces ciblés où les tiques évoluent en nombre. C’est à dire, les espaces verts boisés, ou encore les lieux où les herbes sont hautes. Sur ces panneaux, vous pouvez retrouver notamment des explications sur la collecte des tiques.

Ces supports de communications ont été installés en partenariat avec l’INRAE. Ils permettent aussi de faire de la prévention sur les enjeux liés aux tiques, et invitent à bien être attentifs lors que l’on va se promener dans des espaces verts. Une opération avec un double enjeu finalement : celui de la recherche et celui de la prévention.

Les kits sont disponibles dans la limite des stocks disponibles. « Pour le moment, l’opération rencontre un petit succès. Elle a été mise en place début mars, et beaucoup de kits ont été récupérés par des usagers. On va voir pour en recommander si besoin » confie Floriane Bussière.