Meurthe-et-Moselle : Le Département renforce son plan d’urgence pour réduire les délais de la MDPH
Les délais d’attente de la MDPH se sont dégradés de mois en mois.
La MDPH54 a enregistré une hausse de demandes (+3% en un an), ce qui porte, en 2023, à plus de 50 000. Cela a engendré de fortes perturbations dans l’instruction des demandes. Les délais d’attente de la MDPH se sont dégradés de mois en mois.
« Cette situation nous préoccupe fortement car ces délais impactent la vie des gens et ajoute des difficultés aux difficultés » avance Catherine Boursier, 1ère vice-présidente du Conseil départemental, qui regrette « l’absence de soutien national face à nos alertes répétées ». Un avis partagé par Vincent Harel, coordinateur du Collectif Handicap 54 qui ajoute : « alors que le Premier ministre a annoncé […] qu’il faudrait « faire beaucoup avec peu », les associations du collectif réaffirment que les personnes en situation de handicap […] ne doivent pas être des variables d’ajustement budgétaire ».
Un plan d’urgence renforcé
C’est pourquoi le Département a décidé de renforcer son plan d’urgence. Plusieurs mesures ont été prises :
- Le doublement de la dotation de fonctionnement à la MDPH 54 du Conseil Départemental, décidé en 2 ans, qui passe de 840 000 € en 2021 à 1,6 millions d’euros en 2023
- La création de quatre postes de titulaires mobiles du Département, qui sont affectés à la MDPH, et d’une fonction de directrice adjointe à la MDPH54
D’autres mesures d’urgence ont été mises en place pour simplifier temporairement les procédures d’instructions. On peut noter l’allègement du caractère pluridisciplinaire pour l’instruction des demandes de Carte mobilité inclusion, de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé et d’allocation aux adultes handicapés. Mais aussi la non-demande de pièces complémentaires pour les demandes de plus de six mois ou encore le transfert automatique à la CAF de toutes les décisions AAH.
Le Département espère que ces mesures exceptionnelles permettront de revenir à un délai moyen de 4 mois d’ici à la fin du premier semestre 2025.